De la musique sarcastique du Nez à son ultime symphonie, décantée et riche en citations de Rossini et Wagner, en passant par son étonnante orchestration du Concerto pour violoncelle de Schumann : les visages multiples de Chostakovitch.
Créé en 1930, l’opéra Le Nez, d’après la nouvelle de Gogol, est du Chostakovitch le plus cinglant et turbulent. Sa suite orchestrale comprend notamment un interlude entièrement dévolu aux percussions. Désireux d’écrire une « symphonie joyeuse », il affiche dans sa Symphonie n°15 une légèreté, une économie de moyens faisant la part belle à des citations de certains de ses prédécesseurs, comme l’Ouverture de Guillaume Tell de Rossini ou des extraits de Tristan et Isolde de Wagner. Admirateur de Schumann, il orchestra son Concerto pour violoncelle, longtemps resté dans l’ombre, à l’instigation de Rostropovitch, créateur d’une version désormais rare qui distille une touche d’ironie typique du compositeur russe.
Production Orchestre national d’Île-de-France
Programme
- Dmitri Chostakovitch - Le Nez (extraits inédits, création française)
- Robert Schumann - Concerto pour violoncelle (orchestration de Dmitri Chostakovitch)
- Dmitri Chostakovitch - Symphonie n° 15